La participation citoyenne est inscrite dans l’ADN d’Ecolo. À Profondeville, l’Echevin Bernard Dubuisson a pris l’habitude de consulter la population pour mieux informer et créer du débat.

C’est la petite touche made in Bernard Dubuisson. « Il est le seul du collège à procéder de la sorte », nous souffle Sophie Dardenne, Présidente du CPAS. Une touche d’envergure, à vrai dire, tant la méthode renverse des habitudes bien établies en politique. Quand il investit, en 2018, l’Échevinat de l’Urbanisme, de l’aménagement du territoire et de la mobilité – entre autres compétences –, l’élu Ecolo joue d’emblée la carte de la participation citoyenne. Dès qu’un dossier s’y prête, Bernard file sur le terrain, consulte la population, organise une réunion, plusieurs si nécessaire, stimule les échanges entre citoyens, porteurs de projets et décideurs. L’objectif : faire émerger des solutions optimales, acceptées par le plus grand nombre. Un processus sain, fertile, qui offre aux participants de comprendre l’ensemble des enjeux propres à une problématique. « C’est souvent la méconnaissance qui crée le ressentiment, explique Bernard. Ces consultations permettent, surtout, de faire surgir des propositions alternatives auxquelles nous n’avions pas forcément pensé. » Problèmes de circulation, aménagements urbanistiques, permis de bâtir : toutes les matières y passent. Au rayon des exemples emblématiques, on retiendra la consultation sur le terrain du « champ de fraises », le projet d’extension du Belvédère de Lustin ou la réouverture du chemin n°14 entre Lesve et Arbre, bientôt finalisé. Des dossiers prêtant parfois à polémique, que Bernard se refuse à passer « en force ». « Quand on prend le temps d’échanger avec les citoyens, on parvient à dégager des consensus. C’est vraiment l’intelligence collective qui se met en oeuvre. »